Participer à ce beau projet a été une expérience véritablement enrichissante pour chacun des protagonistes.

Pour ma part, j’ai été amené à intervenir pendant le tournage dans un premier temps, en tant que technicien de prise de son.

Dans un second temps en amont du montage, mon travail de composition de la musique s’est fait à la lecture du scénario, au vue des premiers rushes, et à l’écoute de la voix de narration.

Le film retraçant l’histoire d’une petite-fille qui va rendre visite à son grand-père dans son village provençal, j’ai privilégié les instruments acoustiques, et notamment la guitare classique, pour favoriser ce côté authentique tant défendu par les habitants de la Provence…

Ayant moi-même grandi dans cette belle région, je n’ai pas eu de difficulté à faire émerger mes souvenirs d’enfance, et les émotions qui y sont rattachées m’ont guidé pour créer une ambiance tour à tour nostalgique et festive.

Mais « Un été en Provence » retrace également l’histoire d’un aviateur américain qui, durant la seconde guerre mondiale, a laissé sa vie pour lutter aux côtés des français contre l’envahisseur allemand. A la suite d’un combat aérien, son avion s’est écrasé au-dessus du village de Pourrière, celui-là même que la petite-fille va visiter. Bien évidemment, la musique se doit d’accentuer, de transcender l’émotion : créer un paysage sonore envoutant qui servirait d’écrin à ce récit poignant, construire un pont entre la petite et la grande histoire, c’est la tâche à laquelle je me suis attelé, avec l’aide précieuse de Lionel Kabac. Ce réalisateur et ami m’a donné à cette occasion une grande leçon par son courage et sa persévérance. En effet, cela n’a pas été une mince affaire que de tourner des scènes aériennes et les reconstitutions historiques en cette période particulièrement compliquée…

Mais s’il y a une chose que le COVID n’a pas amoindri, c’est bel et bien l’esprit de créativité. Et ce film en est la preuve irréfutable.